Douce Amie...

Amie... Douce Amie...

Ne sens-tu pas, autour de toi, rôder mon âme
Qui te cherche inlassablement, désespérément,
Pour t’offrir la voix cristalline de ses silences…
N’est-ce pas là la plus tendre des confidences ?

Ne sens-tu pas, là en moi, agonir mon cœur
Dégouttant de sang, de sueur, mais aussi de lumière
Pour qu’éclore la fleur aux contours incertains…
N’est- ce pas là le plus merveilleux des dons ?


Ne sens-tu pas mon esprit saisi, affolé
Se débattant dans le tumulte extrême
A la recherche du mot, le Suprême…
N’est-ce pas là la plus émouvante des déclarations ?

Ne sens-tu pas l’Absolu né pour toi
Absolu nu, transi ... Absolu dans la tempête, terrorisé,
Absolu sur la croix, qui pleure et cache ses larmes…
N’est-ce pas là le plus beau des truismes ?

Ah! Si tu me pouvais sentir, Ô amie,
Tu me verrais alors flottant dans ton rêve,
Glaçon bleu dans un verre de bohème,
Lui donnant un goût de pétales… un goût de miel..