Déchue

Un jour, une nuit, une année, l’infini…
Songer, pleurer, marcher sous la pluie
Douce brise, caresses moi je m’ennuie
Mon délire n’a pas de limites, mes idées sont illicites
Sans regret je parcours le temps, l’espace, les lieux
Exotiques, perdus, idéals esthétiques
L’angoisse, la peur, le mal, la crainte s’inclinent
Devant les démons qui hantent cet esprit abîme
Je dévore les maux du monde pour nourrir ces créatures
Des milliers de plats de dégoût, de mépris, d’absurde, de haine et de torture

Mes mains rendent en ruines tout ce qu’elles touchent
Une simple caresse et le mal est propagé jusqu’aux souches
Avoir une amante, jamais je ne me le permettrais
Une fois suffit pour tirer un trait
Elle était une douce poignée d’innocence, une mortelle joie qui danse
Je l’ai aperçue dans mon chemin de retour, un jour de printemps elle a réveillé mes sens
Un sourire, je m’approche, enlève mes gants et avance
Hélas mes démons ne lui ont pas laissé de chance

Condamnée à errer, traversant les siècles, être déchue
J’observe, je me nourris, ne dors ni jour ni nuit
Le gens naissent, meurent, renaissent et défilent
J’ignore ma naissance, ma mort, mes origines suis-je en exile ?

Tu es seulement en marche...rodant et cherchant ton chemin..peut être que tu es en exil de toi même ?