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DES LESBIENNES DANS LE MONDE ARABE MÉDIÉVAL

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Message par Invité Lun Avr 16 2012, 13:48

Alors qu’en Occident, au Moyen-Âge, il n’y a pas de savoirs sur les amours entre femmes ni aucun exemple clairement attesté d’amours lesbiens (même si l’usage de godemichets pouvait être puni comme nous l’avons vu dans l’histoire des olisbos), il en va très différemment dans le monde arabe islamisé à partir du VIIe siècle après JC. Le regard occidental sur l’Orient au Moyen-Âge tend même à faire du monde musulman un lieu de débauche sexuelle où tout est possible et que domine le fantasme du harem, ce palais des plaisirs peuplés de femmes nues et lascives gardées par des eunuques. C’est notamment au moment des croisades vers les Lieux saints que se développe une propagande qui dénigre les mœurs sexuelles des Maures.

Alors, les mondes musulmans du sud de la Méditerranée ont-ils été des Paradis pour les lesbiennes et les gays ? Ou bien, comme le pense Sahar Amer, les Occidentaux ont-ils profité de ce détour et du savoir des Orientaux en matière d’homosexualité pour parler de pratiques qui n’avaient pas de nom ni de reconnaissance chez eux ?

Disons-le tout de suite, l’enquête est malaisée. Je m’appuie sur le travail de Sahar Amer paru en anglais en 2008 et intitulé Crossing borders : love between women in medieval French and Arabic literatures.

Au Moyen-Âge, en Occident, il n’existe pas de tradition savante érotique : pas de traité de copulation ni de littérature pornographique ou de débauche, contrairement à ce qu’on trouve en Inde ou en Orient justement. Les traités anciens (comme L’Art d’aimer d’Ovide) disparaissent dans les enfers [1] des bibliothèques des abbayes chrétiennes et ne sont plus accessibles aux rares lettrés à moins d’une autorisation exceptionnelle. Beaucoup de manuscrits anciens sont également brûlés en Occident chrétien. Ce n’est pas le cas dans les anciens territoires hellénisés puis romanisés du sud de la Méditerranée.

Les Arabes conservent, recopient et traduisent la culture antique qu’ils contribuent à faire vivre et améliorer. Ainsi les théories du médecin grec Galien, qui vécut au 2e siècle après JC, continuent à être discutées dans les mondes arabes musulmans. Pour Galien, dont la légende –invérifiable- prétend qu’il aurait eu une fille lesbienne, le « tribadisme » (de tribein qui veut dire frotter en grec) serait dû à une démangeaison qui trouverait son siège entre les grandes et les petites lèvres du sexe féminin et qui ferait gonfler le clitoris. La seule façon de calmer cette démangeaison et cette « crise » serait pour celle qui est atteint de ce mal curieux de se frotter furieusement contre un autre sexe féminin, si possible atteint de la même affliction. L’observation médicale et précise aboutit au diagnostic non d’une pathologie mais d’un trouble involontaire et inné et à une recommandation de traitement qui légitime les relations entre femmes qui sont ainsi désexualisées : ce n’est pas du plaisir mais un traitement médical. Au IXe siècle, le grand philosophe et médecin arabe al-Kindi reprend les théories galéniques telles quelles et recommande la pratique du tribadisme. En arabe, le lesbianisme se dit donc sahiqat, sahhaqat ou musahiqat : des mots qui proviennent du même verbe qui signifie « frotter ». À la même époque, au IXe siècle, le médecin personnel des califes de Bagdad, Yuhanna Ibn Masawaih (dit aussi Mesué le Grand) donne même la cause du lesbianisme : l’allaitement maternel. Pour ce médecin, la femme qui lorsqu’elle allaite mange du céleri, de la roquette, du mélilot (appelé aussi « lotus à miel ») et des fleurs d’oranger amer fait passer dans le lait maternel des aliments qui provoqueraient les fameuses démangeaisons décrites par Galien et reprises par al-Kindi. Pour la médecine arabe médiévale, héritière de la médecine antique occidentale, l’homosexualité féminine est un problème médical inné et durable qui réclamait un traitement. Le tribadisme –c’est-à-dire le frottement de sexes féminins l’un contre l’autre – peut être admis, mais, à l’évidence, l’homosexualité féminine n’est pas considérée comme une sexualité normale ou à normaliser.

Dans la tradition littéraire arabe du haut Moyen-Âge, les lesbiennes semblent vivre des relations exclusives et durables de couples. Une des premières histoires racontant un amour entre deux femmes apparaît dans L’Encyclopédie du plaisir (Jawami al-ladhdha) écrite à la fin du Xe siècle par Ali Ibn Nassr al-Katib : elle se passe dans l’Irak pré-islamique, au VIIe siècle, entre la princesse chrétienne Hind Bint al-Nu, fille du roi de Hira, et son aimée, Hind Bint al-Khuss al-Iyadiyyah plus connue sous le nom de al-Zarqa’. Les deux femmes semblent avoir vécu en couple une relation durable. Selon Sahar Amer, al-Zarqa’ est la première lesbienne arabe connue. À sa mort, la princesse Hind se rasa les cheveux, s’habilla en noir, fit construire un monastère qu’elle baptisa du nom d’al-Zarqa’ et s’y laissa mourir. Cette histoire valorise la fidélité de l’amour entre femmes en lui donnant même un petit côté chevaleresque. À la fin du Xe siècle, le compilateur al-Nadim cite les noms de douze couples durables et célèbres de lesbiennes arabes. Au XIIIe siècle, sont mis par écrit les Contes des Mille et une nuits qui popularisent l’histoire étrange de la princesse Boudour.

La princesse Boudour est une épouse qui, deux jours après l’annonce de la disparition de son mari, le prince Kamaralzamân, décide de s’habiller en homme et de prendre son identité. Ainsi travestie, elle quitte son palais et munie d’une escorte, elle voyage pendant plusieurs jours dans l’espoir de le retrouver jusqu’à une ville au bord de la mer, capitale de l’île d’Ébène, dirigée par le roi Armanos. Elle y plante sa tente et demande si le roi a des enfants. On lui répond qu’il a la plus jolie vierge du royaume, Haïat-Alnefous (ce qui veut dire en arabe la « vie des esprits »). La princesse Boudour, sous l’identité du prince Kamaralzamân (son mari), se fait recevoir par le roi qui les fait tous les honneurs de l’hospitalité dus à un fils de roi. Sa beauté adolescente et androgyne rend tous les habitants du palais admiratifs. Le roi lui-même lui propose de devenir son fils et d’épouser sa fille unique âgée de 15 ans. Ce que la princesse Boudour ne peut refuser. Voici ce que raconte Schéhérazade :

« Le soir venu, la vieille reine, entourée de ses suivantes qui poussaient des " lu-lu-lu " de joie, amena la jeune épousée Haïat-Alnefous à Sett Boudour, dans son appartement : car elles la prenaient toujours pour Kamaralzamân. Et Sett Boudour, sous son aspect de roi adolescent, s'avança gentiment vers son épouse et lui releva, pour la première fois, la voilette du visage.

Alors toutes les assistantes, à la vue de ce couple si beau, furent si captivées qu'elles en pâlirent de désir et d'émoi.

La cérémonie terminée, la mère de Haïat-Alnefous et toutes les suivantes, après avoir formulé des milliers de vœux de félicité et après avoir allumé tous les flambeaux, se retirèrent discrètement et laissèrent les nouveaux mariés seuls dans la chambre nuptiale...

Sett Boudour fut charmée de l'aspect plein de fraîcheur de la jeune Haïat-Alnefous, et, d'un coup d'œil rapide, elle la jugea vraiment désirable avec ses grands yeux noirs effarés, son teint limpide, ses petits seins qui se dessinaient enfantins sous la gaze. Et Haïat-Alnefous sourit timidement d'avoir plu à son époux, bien qu'elle tremblât d'émotion contenue et baissât les yeux, osant à peine bouger sous ses voiles et ses pierreries.

Et elle aussi avait pu tout de même remarquer la beauté souveraine de cet adolescent aux joues vierges de poil qui lui paraissait plus parfait que les plus belles filles du palais. Aussi ce ne fut point sans être remuée dans tout son être qu'elle le vit tout doucement s'approcher et s'asseoir à côté d'elle sur le grand matelas étendu sur les tapis.

Sett Boudour prit les petites mains de la fillette dans ses mains et se pencha lentement et la baisa sur la bouche. Et Haïat-Alnefous n'osa pas lui rendre ce baiser si délicieux, mais ferma les yeux complètement et poussa un soupir de félicité profonde. Et Sett Boudour lui prit la tête dans la courbe de ses bras, l'appuya contre sa poitrine et, à mi-voix, lui chanta doucement des vers d'un rythme si berceur que l'enfant peu à peu s'assoupit avec, sur les lèvres, un sourire heureux.

Alors Sett Boudour lui enleva ses voiles et ses ornements, la coucha, et s'étendit près d'elle en la prenant dans ses bras. Et toutes deux s'endormirent ainsi jusqu'au matin. »



Le conte est cependant plus précis sur les plaisirs que partagent les deux femmes, dont l’une – innocente vierge – ignore que l’autre, son époux est en fait une femme. La tradition veut que les deux époux, héritiers du trône, s’accouplent et que le mari prenne la virginité de sa femme. Or Haïat n’est pas déflorée lors de la première nuit, très chaste. Lors de la seconde nuit, Schéhérazade raconte que la princesse Boudour cette fois déshabille entièrement la jeune fille, la couvre de baisers sur tout le corps et l’embrasse sur la bouche. La troisième nuit, la princesse Boudour révèle à Haïat qu’elle est une femme en lui montrant sa vulve et ses seins, mais au lieu que cela ne provoque un drame, c’est l’occasion pour la jeune fille d’une initiation à la sexualité et à l’usage des plaisirs et du corps : à l’évidence, Haïat n’est pas dégoûtée par le spectacle que lui offre le strip-tease de la princesse Boudour. Un pacte se met alors en place : les deux femmes seront des « sœurs » en attendant le retour du prince Kamaralzamân qui en fera ses deux épouses et elles se donneront du plaisir par des caresses et des baisers dont la fonction dans la tradition érotique arabe est clairement de permettre l’orgasme. Dans le texte original arabe, il semble même que la pénétration soit évidente entre les deux femmes.

Quant à Sett Boudour elle continua ainsi tous les jours à siéger sur le trône de l'île d'Ebène et à se faire aimer par ses sujets qui la croyaient toujours un homme et faisaient des vœux pour sa longue vie. Mais, le soir venu, elle allait retrouver avec bonheur sa jeune amie Haïat-Alnefous, la prenait dans ses bras et s'étendait avec elle sur le matelas. Et toutes deux, enlacées jusqu'au matin comme un époux avec une épouse, se consolaient par toutes sortes d'ébats et de jeux délicats, en attendant le retour de leur bien-aimé Kamaralzamân. Et voilà pour tous ceux-là !



Dans le monde arabe et persan médiéval, il semble donc que les relations sexuelles et sentimentales entre femmes soient tolérées à condition qu’il n’y ait pas de défloration de la virginité, qu’il n’y ait pas de refus du mariage et que les relations entre femmes soient une sorte de palliatif en attendant le retour des hommes ou une initiation à la sexualité. Le conte n’est pas subversif puisque tout se termine par une histoire polygame. Cependant, comparé à la littérature occidentale, il présente une attitude envers l’homosexualité féminine tout à fait saisissante : les relations entre femmes sont vues comme sources de plaisir, de satisfaction, de joie en attendant un bonheur plus complet – celui du mariage avec le véritable prince. Aucune honte, aucune panique, aucune crainte ne s’empare des deux femmes. Elles se font l’amour sans remords, tout en étant conscientes qu’il faut sauver les apparences d’un mariage classique entre un homme et une femme. Quand le prince revient, la princesse abdique en sa faveur, lui demande d’épouser Haïat et accepte de partager son époux entre elles deux, mais à condition de conserver sa relation sentimentale et sexuelle avec Haïat.

Au XIIIe siècle, certains auteurs, tel Ahmad al-Tifashi, décrivent des groupes de lesbiennes vivant entre elles, tenant des réunions, s’éduquant au plaisir. Plus tardivement, Hassan al-Wassan, connu en Occident sous le nom de Léon l’Africain, décrit des femmes ayant des relations entre elles à Fès, au Maroc. Ces textes, beaucoup lus en Occident à partir du XIIIe et XIVe siècle, nourrissent l’imaginaire occidental d’un Orient sensuel, lieu d’orgies sexuelles de tout type dont le harem devient l’emblème.

Selon Sahar Amer, il est vrai que la sexualité occupe une place différente en Orient : le sexe n’est pas le péché originel et le plaisir sexuel est non seulement compatible avec la religion, l’Islam, mais aussi une voie d’accès au Paradis. Toutefois, contrairement à ce que pensent ou font croire les chroniqueurs chrétiens du Moyen-Âge, tout n’est pas possible et certaines pratiques sexuelles sont condamnées. Le crime le plus grave est l’adultère (zina) conçu d’abord et avant tout comme une pénétration vaginale. Le coït n’est permis que dans le mariage. La virginité féminine est ultra-valorisée. L’homosexualité est un crime, a priori sévèrement réprimé. Cependant les successeurs de Mahomet, ceux qu’on appelle les califes, n’ont pas tous été aussi intransigeants. Ainsi, selon les chercheurs et spécialistes du Moyen-Âge oriental, on peut distinguer plusieurs périodes pendant lesquelles l’homosexualité fut non seulement tolérée mais parfois même valorisée. Ce fut le cas pendant la période abbasside (qui commence vers 750). À la cour des califes de Bagdad, on voit même apparaître la mode des Ghulamiyyat, c’est-à-dire des filles travesties en garçon. Selon les récits, cette mode aurait été introduite par Zubayba, la mère du calife al-Amin, afin de détourner son fils de sa préférence pour les eunuques. La pratique, née au palais de Bagdad, se répandit dans les hautes sphères sociales. Les filles travesties en garçon étaient souvent des esclaves ou des domestiques à qui on faisait porter une tunique courte avec des manches amples, des cheveux courts ou longs. Certaines filles pouvaient même se dessiner une moustache et porter un parfum musqué pour parfaire la transformation. Dans ce cadre, elles avaient le droit de parler comme les garçons et d’agir comme eux. Elles devaient d’abord et avant tout plaire aux hommes et leur faire oublier leur penchant homosexuel. Les Ghulamiyyat attachées au palais du calife devaient fidélité au calife. Ce dispositif est donc très paradoxal : il atteste à la fois d’une tolérance envers l’homosexualité masculine, puisqu’on demande aux esclaves de se conformer aux penchants homophiles de leurs maîtres, et en même temps, il s’agit de recentrer les désirs des hommes vers des femmes. Il n’est aucunement question du désir des femmes. De toute façon, dans l’Islam, la suprématie masculine est une part intégrante de la foi et la valorisation du sexe masculin est une obligation morale. Toutefois, certaines femmes ont pu profiter de cette mode du travestissement pour exprimer leur amour pour des femmes comme la princesse Boudour.

Dans l’Espagne musulmane qu’on appelle Al-Andalus (entre 756 et 1031), certains chercheurs prétendent, mais pas tous, que la fille et unique héritière du dernier calife, la princesse Wallada, eut plusieurs relations amoureuses admises à son époque à la cour de Cordoue : deux avec des hommes et une avec une femme (Mohja) à qui elle écrivit des poèmes d’amour très explicites.

Enfin, toujours à la cour du calife et dans les cercles intellectuels, il semblerait qu’il y ait eu une mode homosexuelle pendant la période mamelouk (1250-1517).

Pour finir, évoquons les péripéties de Sahar Amer pour trouver ces informations. Elle explique combien il lui fut difficile d’accéder à L’Encyclopédie du plaisir d’al-Katib. En 2002, dans un voyage d’étude en Égypte, elle ne put y avoir accès dans les bibliothèques de recherches ni l’acheter dans des boutiques de livres anciens parce qu’elle était une femme. On ne lui proposait que des livres censurés et remaniés, tels ceux du père de la poésie érotique arabe, Abu Nawas. Il existait pourtant des versions non censurées, mais elles ne pouvaient être confiées à de bonnes musulmanes. Elle ne put avoir accès à l’unique édition arabe de L’Encyclopédie du plaisir que par l’intercession d’un ami vivant à New-York et qui connaissait un libraire au Caire capable de lui vendre clandestinement le livre. En fait, les traités érotiques arabes sont beaucoup plus accessibles dans les librairies spécialisées de Londres et de Paris que dans le monde arabe aujourd’hui. L’édition arabe de L’Encyclopédie du plaisir fut difficile à déchiffrer, car pour la protéger de la censure, les éditeurs avaient surimposé du texte et des images. En outre, certains chapitres étaient manquants, notamment ceux traitant de l’homosexualité. La seule édition complète et intégrale du manuscrit arabe est donc la version canadienne de 1977. Mais le manuscrit de traduction originel reste introuvable et il ne reste que trois exemplaires de la thèse de doctorat consacrée à cet ouvrage pourtant classique de l’art d’aimer arabe au Moyen-Âge.

Pour Saher Amer, il serait réducteur de penser que ce travail d’effacement de la mémoire « lesbienne » ne se pratique que dans le monde arabe musulman actuel. Il est aussi le fruit du désintérêt des traducteurs occidentaux pour les chapitres consacrés à l’homosexualité féminine au titre que les lecteurs de ce type de traités seraient plutôt des hommes homosexuels. Ainsi, l’occidentalisation de la culture arabe médiévale aboutirait à travestir également les manuscrits originaux qui ne sont pas fondés sur le binarisme entre hétérosexualité et homosexualité.

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Message par Invité Lun Avr 16 2012, 14:13

Très intéressant comme article, Merci pour le partage mon amie Very Happy

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DES LESBIENNES DANS LE MONDE ARABE MÉDIÉVAL Empty Re: DES LESBIENNES DANS LE MONDE ARABE MÉDIÉVAL

Message par Mademoiselle Bulle Lun Avr 23 2012, 13:21

Merci pour le partage... Article vraiment intéressant ! Ça fait pas mal d'information à absorber d'une traite, je vais devoir le relire...

Mais jusque là il y a un point qui a particulièrement attiré mon attention, quand tu dis " ...il semble donc que les relations sexuelles et sentimentales entre femmes soient tolérées à condition qu’il n’y ait pas de défloration de la virginité, qu’il n’y ait pas de refus du mariage et que les relations entre femmes soient une sorte de palliatif en attendant le retour des hommes ou une initiation à la sexualité. ", ça me renvoie vers du vécu...

Je me suis souvent demandée si j'avais été la seule à avoir parfois eu cette impression avec certaines partenaires (spécifiquement au Maroc) d'avoir été considérée comme " un palliatif " en attendant le mariage. J'ai rencontré deux femmes qui se disaient lesbiennes mais qui tenaient à leur virginité, pas ouvertement mais plutôt en feignant une forme de "phobie" de la pénétration... quand je dis feindre, je devrais peser mes mots, parce qu'au fond je ne sais pas trop ce qu'il en est vraiment, mais en même temps j'ai trouvé ça un peu trop lourd pour une coïncidence que d'avoir à venir au Maroc pour rencontrer non pas une mais deux personnes souffrant de la même "phobie " !

Mon idée est que justement, je pense que cette idée de la relation homosexuelle pourrait effectivement représenter une solution bien pratique pour des jeunes femmes qui veulent expérimenter la sexualité sans y laisser ""leur peau""... Je me demande si c'est fréquent... Si d'autres ont déjà vécu une expérience similaire de l’idylle avec une vierge, laquelle d'Idylle est forcément vouée à n'être qu'une expérience frustrante...

Je suis désolée de détourner l'intention première de ton article, bien plus noble que ma question, mais c'était une occasion de soulever une question qui me turlupine depuis un bout de temps....
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Message par Palpable Lun Avr 23 2012, 15:00

L’histoire du lesbianisme souffre encore aujourd’hui d’un déficit d’informations, qui traduit en partie la longue marginalisation des lesbiennes au sein des mouvements féministes et des mouvements homosexuels. L’étude des modes de vie lesbiens dans les années vingt et trente révèle pourtant la richesse des cultures lesbiennes, reflets d’une émancipation sociale et politique en cours de réalisation.
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